Samuel Eto’o, ancien étoile du FC Barcelone et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), est au cœur d’une controverse majeure. Refusant d’accepter la nomination de Marc Brys comme sélectionneur des Lions indomptables par l’État, Eto’o se retrouve en désaccord ouvert avec le ministère des Sports. Cette décision intervient après le départ de Rigobert Song, précédemment à la tête de l’équipe nationale, suite à la Coupe d’Afrique des Nations.
Le désaccord s’est intensifié lorsque le ministère des Sports a annoncé Marc Brys comme le successeur de Song, en dépit des propositions faites par Eto’o, qui incluaient d’autres noms tels que Hervé Renard, José Peseiro, et Fabio Cannavaro. La réaction d’Eto’o a été de rejeter cette nomination, arguant que la gestion des sélections nationales relève de la compétence exclusive de la Fecafoot, selon le décret n° 2014/384.
Le processus habituel de nomination du sélectionneur national implique la Fecafoot proposant plusieurs candidats au ministère des Sports, lequel fait ensuite son choix. Cependant, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a justifié le choix de Brys par les prétentions salariales jugées exorbitantes des candidats proposés par Eto’o, ainsi que par l’urgence des préparatifs pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Eto’o se trouve dans une position difficile, sa marge de manœuvre étant considérablement réduite par l’approbation de la nomination de Brys par le président Paul Biya lui-même. Depuis son élection à la tête de la Fecafoot, en décembre 2021, Eto’o a fait face à de nombreuses critiques concernant sa gouvernance, qualifiée de solitaire par certains, et a même été visé par une enquête pour corruption arbitrale.