Les autorités égyptiennes ont déclaré que les derniers pourparlers concernant le barrage de la Grande renaissance éthiopienne (GERD) avaient échoué, mais qu’elles surveilleraient le processus de remplissage et d’exploitation du barrage et se réservent le droit de défendre leurs intérêts.
En effet, dans un communiqué publié le 19 décembre, le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation a déclaré : « L’Égypte se réserve le droit, conformément aux chartes et accords internationaux, de défendre son eau et sa sécurité nationale en cas d’atteinte. »
De son côté, l’Éthiopie a tenu pour responsable de l’échec des négociations la mentalité hégémonique de l’Égypte qui ne laisserait pas place au consensus. Dans un communiqué, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que l’Égypte avait « déformé » les positions de son pays lors des pourparlers, ajoutant que la « mentalité de l’ère coloniale de l’Égypte avait érigé des barrières contre les efforts de convergence ».
L’Égypte s’est depuis longtemps opposée au projet, car elle craint pour son approvisionnement futur en eau du Nil, dont elle est fortement dépendante. Le Soudan, un autre pays situé en aval, avait également exprimé des inquiétudes quant à la sécurité de son propre approvisionnement en eau et de ses barrages tandis que l’Éthiopie continue d’affirmer qu’elle ne fait qu’exercer son droit au développement économique en exploitant les avantages qu’offre le Nil.