Les élections générales au Zimbabwe se poursuivent avec une journée supplémentaire en raison de dysfonctionnements et de retards dans l’ouverture des bureaux de vote. Le président sortant Emmerson Mnangagwa et l’opposant Nelson Chamisa sont les principaux candidats en lice. Cependant, des troubles et des critiques accompagnent ce processus électoral.
La tension s’intensifie alors qu’une quarantaine d’observateurs zimbabwéens ont été arrêtés sous suspicion de coordonner la publication présumée des résultats des élections. Cette arrestation survient alors que l’opposition avait déjà exprimé des inquiétudes quant à la fraude électorale et aux dysfonctionnements du vote. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC), parti d’opposition, dénonce un processus électoral défectueux orchestré pour semer la confusion.
La CCC accuse le parti au pouvoir, le Zanu-PF, dirigé par le président Mnangagwa, d’organiser ces dysfonctionnements pour créer de la confusion et déstabiliser le processus électoral. Selon la CCC, ces manœuvres reflètent la panique du parti au pouvoir face à une opposition résiliente. L’opposition affirme que le gouvernement cherche à empêcher les observateurs de surveiller le déroulement de l’élection.
Cette élection rappelle le duel serré entre Mnangagwa et Chamisa lors des élections générales de 2018. Le contexte actuel est marqué par un chaos et une confusion sans précédent, selon Sara Dorman, spécialiste de politique africaine à l’université d’Édimbourg. Les bureaux de vote en pénurie de bulletins se situent particulièrement dans des zones considérées comme des bastions de l’opposition, ce qui soulève des doutes sur l’équité du processus.