Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a validé la candidature de Samuel Eto’o pour l’élection au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), prévue le 12 mars prochain au Caire. Cette décision fait suite au rejet initial de sa candidature par la CAF en janvier dernier, pour des raisons éthiques liées à une condamnation en 2024 dans une affaire de matches truqués et de paris sportifs. Le verdict du TAS permet ainsi au président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) de concourir pour l’un des postes de vice-président du Comex de la CAF.
Le président de la Fécafoot voit sa candidature désormais rétablie après plusieurs mois de controverses. Condamné en 2024 dans l’affaire des matches truqués, Eto’o a été privé de sa chance de siéger au sein de l’exécutif de la CAF. Cependant, le TAS a jugé que cette condamnation ne devait pas être un obstacle à sa participation aux élections. Dès lors, Eto’o se prépare à briguer un siège au comité exécutif de la CAF, un poste stratégique qui pourrait renforcer son influence dans le football africain. Il pourrait, à terme, succéder à Patrice Motsepe, président actuel de la CAF, dans quatre ans.
Samuel Eto’o, élu à la tête de la Fécafoot en 2021, a rapidement instauré une dynamique de réforme au sein du football camerounais. Toutefois, ses relations avec certains acteurs du sport, notamment le ministre des Sports et l’entraîneur des Lions indomptables, Marc Brice, ont été marquées par des tensions. Cette situation politique complexe a exacerbé les défis auxquels Eto’o a dû faire face pour redynamiser le football de son pays. Par ailleurs, le rejet de sa candidature par la CAF, sur fond de critiques éthiques, avait jeté un voile d’incertitude sur son avenir dans le milieu du football continental.
Avec cette décision du TAS, Samuel Eto’o se retrouve dans une position clé. Si élu au comité exécutif de la CAF, il pourrait devenir une figure de proue du football africain et prendre une place importante dans les processus de décision qui façonnent l’avenir de ce sport sur le continent. Un succès aux élections de mars renforcerait sa position et lui ouvrirait des portes vers des responsabilités plus vastes au sein de la CAF. En cas de victoire, Eto’o pourrait également nourrir des ambitions plus larges, dont la présidence de la CAF dans un futur proche.
L’élection de Samuel Eto’o au comité exécutif de la CAF constituerait un tournant pour le football camerounais. En effet, l’ex-footballeur, devenu dirigeant, incarne un renouveau qui pourrait réconcilier les factions divisées au sein de la Fécafoot et, par extension, du football camerounais. Son ascension pourrait également offrir à son pays un rôle plus central dans les décisions stratégiques au sein de l’instance dirigeante du football africain.
Ancien capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o est perçu par de nombreux observateurs comme une personnalité complexe, à la fois charismatique et déterminée. Ceux qui l’ont côtoyé soulignent sa capacité à mener des batailles acharnées, tant sur le terrain qu’en dehors. Son engagement pour le développement du football africain et sa volonté de réformer le système sportif au Cameroun sont des atouts indéniables. Toutefois, son tempérament fort et ses relations parfois tendues avec certains acteurs du football risquent de rendre son parcours au sein de la CAF semé d’embûches.