La visite du ministre du Commerce extérieur français, Franck Riester, au Maroc marque un tournant dans les relations entre la France et le Maroc, témoignant d’un désir mutuel de rapprochement. Cette visite, caractérisée par des rencontres avec des ministres marocains et de nombreux partenaires économiques, s’est distinguée par une annonce significative : des investissements français dans la région sensible du Sahara occidental.
Au cœur de cette visite, le ministre Riester a souligné l’importance de la dimension économique et commerciale comme levier principal de la relance des relations franco-marocaines. L’engagement français dans le développement économique du Sahara occidental, notamment à travers le financement d’une ligne à haute tension entre Dakhla et Casablanca par Proparco, reflète cette volonté d’approfondissement des liens bilatéraux.
Cet élan vers un renforcement des relations intervient après une période de refroidissement notable, marquée entre autres par l’affaire Pegasus. La question du Sahara occidental, territoire disputé depuis 1975 entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, reste un point délicat. La France, par ses investissements, semble chercher un équilibre entre le soutien à son partenaire marocain et le respect du droit international.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte plus large de visites et d’échanges entre les deux pays, anticipant une série de rencontres ministérielles franco-marocaines. Avec un volume d’échanges ayant atteint un record de 14 milliards d’euros l’an dernier et la France comme premier investisseur étranger au Maroc, les perspectives économiques et diplomatiques semblent prometteuses. Le Maroc, premier investisseur africain en France, souligne l’interdépendance et la complémentarité des deux économies.
La décision française d’investir dans le Sahara occidental, tout en naviguant habilement autour des contraintes du droit international, reflète la complexité et la sensibilité des enjeux régionaux. Cette stratégie d’investissement économique peut être perçue comme une réponse pragmatique aux demandes de reconnaissance de souveraineté du Maroc sur cette région, soulignant la finesse de la diplomatie économique dans les relations internationales.
Avec l’annonce de visites futures de ministres français au Maroc, les deux nations semblent engagées sur la voie d’un partenariat renouvelé et dynamique. La France et le Maroc, par leur histoire commune et leurs intérêts partagés, s’orientent vers une coopération économique et diplomatique renforcée, portée par des investissements stratégiques et une volonté mutuelle de surmonter les défis du passé.
Le Maroc est le premier partenaire commercial de la France en Afrique.
Rencontre avec mon homologue @MezzourR pour renforcer encore davantage nos coopérations dans l’aéronautique, le ferroviaire ou l’énergie. 🇫🇷 🇲🇦 pic.twitter.com/2pNp2OOA1I
— Franck Riester (@franckriester) April 4, 2024