Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’organisation des Nations Unies (Onu) vient de publier son rapport sur la situation de la région de l’extrême Nord du Cameroun au 30 novembre 2022.
Les chiffres sont alarmants. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), plus de 24 000 personnes, vivant dans les départements du Mayo Tsanaga et du Logone et Chari, se sont déplacés fin octobre 2022 pour fuir l’insécurité dans la région. OCHA explique que des incursions de prédation et des attaques sur les postes militaires attribués aux groupes armés non-étatiques (GANE) ont repris de plus belle. Ils sèment la terreur dans le but de s’approvisionner en armes et en produits de premières nécessités.
Dans la nuit du 13 au 14 novembre, les GANE ont attaqué les localités de Locktcha, Ndrock, Tourou, Moutaz, Moudoukoua, Oupaï, Douval, Doulong, Lamram 2 ; entrainant au passage un mouvement de 678 ménages soit environ 5 289 personnes.
Dans le même rapport, l’ONU révèle que «Plus de 36 000 hectares de cultures ont été détruites par les inondations dans le Logone et Chari, avec une incidence considérable sur la situation nutritionnelle et alimentaire». Même si les eaux ont baissé pour le moment, les mouvements des populations restent limités dans le Logone et Chari. Ces restrictions ont contraint les acteurs humanitaires à annuler leurs interventions de riposte contre l’épidémie de Cholera dans la région.
Selon l’Onu, 1, 2 millions de personnes dans l’extrême-Nord sont dans le besoin en eau potable, nourriture, hygiène etc. D’où l’urgence pour le gouvernement et les partenaires humanitaires d’agir.
A.T.