La 2ème édition se tient du 27 au 28 décembre 2022 dans le chef-lieu de l’arrondissement de Tokombéré, département du Mayo-Sava dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Quatre jeunes de la commune porte ce projet digne d’intérêt pour la culture en général et pour la préservation du patrimoine de la région en particulier. Ils étaient face à la presse ce weekend pour communiquer sur le bienfondé de ce festival, le déroulement de cette 2ème édition et les innovations. Pendant les deux jours du festival, les organisateurs invitent les groupes de danses traditionnelles originaires de Tokombéré à rivaliser d’adresse sur les techniques de chant, les chorégraphies et costumes. Le jury les notera aussi sur l’utilisation de la langue et leur adaptation au contemporain. «Si notre vœu est de perpétuer la tradition, nous ne sommes pas fermés aux innovations qui permettent de perpétuer les savoir-faire anciens. Il s’agira ici d’insister sur l’utilisation des instruments, notamment les différents types de tam-tam, les guitares, les flutes, les castagnettes et bien d’autres», explique Alain Mazda l’un des organisateurs. Les artisans seront aussi de ce grand rendez-vous biannuel. L’occasion d’exposer le savoir-faire local en matière de fabrication des instruments de musique et d’autres merveilles du terroir.
Sur la dénomination de ce festival, les organisateurs expliquent que Kudumbar veut dire en Zulgo, une des langues parlées dans la région, «le champ de bataille» ou encore «lieu de combat». A en croire Alain Mazda, c’est ainsi que les localiers préfèrent designer le chef-lieu de Tokombéré.
Le festival Kudumbar ambitionne donc raconter l’histoire de ces peuples de la montagne qui savaient célébrer ses victoires en dansant.
A.T.