Devant un parterre de militaires burkinabè, le président Traoré a lancé un appel vigoureux à la préparation face à une possible “guerre de haute intensité”. Selon lui, les mouvements actuels sur le continent ne se limitent pas à des actes de terrorisme, mais s’inscrivent dans une lutte plus large contre une tentative de recolonisation.
Traoré a souligné la complexité de la situation actuelle, expliquant que les enjeux dépassent largement les simples actes terroristes. “Ce n’est pas uniquement du terrorisme, ouvrez l’œil, c’est beaucoup plus que cela. C’est une guerre de décolonisation”, a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de comprendre les implications profondes de ces conflits.
Cette déclaration survient dans un contexte où le général français François Lecointre, dans une interview, a évoqué la nécessité pour l’Europe de retourner en Afrique pour “aider à la restauration de l’État et au retour des administrations et du développement”. Cette perspective a été perçue par certains leaders africains comme une forme de néo-colonialisme masqué.
Face à ces déclarations, le président burkinabè a interprété ces mouvements comme une volonté occidentale de semer le trouble, utilisant soit des forces directes soit des “valets locaux”. Traoré appelle donc ses forces à se préparer intensivement pour faire face à toute forme d’ingérence, qu’elle soit terroriste ou issue d’une armée étrangère.
Le président a clairement positionné son pays dans une posture de longue résistance, affirmant que le Burkina Faso doit être prêt à “accueillir sur le long terme et intensément” quiconque tenterait de perturber sa quiétude, que ce soit via des actes terroristes ou des interventions militaires étrangères.
En conclusion, le message de Traoré est un appel à une vigilance et une préparation accrues, en réponse à des menaces diversifiées et potentiellement déstabilisatrices. Il s’agit pour le Burkina Faso de se tenir prêt à défendre sa souveraineté et son intégrité face à toute forme de pression ou d’invasion étrangère.