À partir de ce 1ᵉʳ janvier, l’Algérie assume la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU pour une durée d’un mois. Ce rôle stratégique marque une étape clé dans les ambitions diplomatiques du pays, qui entend mettre en lumière les enjeux liés à la sécurité régionale et internationale.
La priorité déclarée de l’Algérie est de raviver l’attention internationale sur la question palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a souligné l’engagement de son pays en rappelant que l’Algérie a toujours défendu la cause palestinienne au sein du Conseil. Parallèlement, la lutte contre le terrorisme en Afrique et le renforcement des partenariats entre la Ligue arabe et l’ONU figurent parmi les axes principaux de cette présidence.
Ce mandat intervient dans un moment stratégique pour l’Algérie, qui cherche à consolider son rôle sur la scène internationale. Depuis son retour au Conseil de sécurité en janvier 2024 en tant que membre non permanent, le pays a multiplié les initiatives pour attirer l’attention sur les crises régionales, notamment celles touchant le Sahel, la Libye et le Proche-Orient.
Dans le cadre de ses priorités, l’Algérie prévoit d’organiser une discussion ministérielle ouverte. Cet événement réunira des acteurs de premier plan, dont le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Cette rencontre vise à renforcer la coopération multilatérale face aux défis sécuritaires et politiques auxquels font face l’Afrique et le Moyen-Orient.
L’Algérie ambitionne également de renforcer le rôle de la Ligue arabe dans les affaires internationales en plaidant pour un dialogue élargi entre cette organisation régionale et l’ONU. Cette dynamique pourrait permettre à l’Afrique et au monde arabe de peser davantage dans les prises de décision internationales.
Cette présidence représente une opportunité unique pour l’Algérie de démontrer sa capacité à jouer un rôle de médiateur et de défenseur des intérêts régionaux. Les résultats de ce mois de présidence seront scrutés de près, tant par ses partenaires que par ses détracteurs, pour évaluer l’impact réel de ses initiatives.