Au Gabon, la clôture des contributions pour le dialogue national d’avril prochain a révélé une préoccupation croissante concernant le culte de la personnalité autour du général Brice Oligui Nguema, qui dirige la transition depuis la chute du régime d’Ali Bongo il y a plus de trois mois.
Les inquiétudes émergent alors que des voix qualifient le chef de la transition de “messie”, soulevant des questions sur la déification excessive de sa personne. Ce consensus inattendu suscite des interrogations quant à la direction que prend la transition et aux risques de retomber dans le culte de la personnalité qui a caractérisé les régimes précédents.
Depuis la chute d’Ali Bongo, le général Oligui Nguema mène une transition en vue d’élections libres prévues pour août 2025. Cependant, cette période de transition est marquée par une adoration apparente qui inquiète certains observateurs, notamment le député Jean-Valentin Leyama, issu de l’opposition Réagir.
Le député Leyama met en garde contre le retour du culte de la personnalité, rappelant les conséquences néfastes de cette pratique par le passé. Il souligne l’importance de maintenir un équilibre critique dans l’appréciation du rôle du général dans la transition, mettant en garde contre une adoration excessive qui pourrait compromettre les avancées réalisées jusqu’à présent.
Alors que la transition est en cours, il est impératif de réfléchir à la manière dont le culte de la personnalité peut influencer le processus politique. L’appel de Leyama à la retenue souligne la nécessité de prévenir une répétition des erreurs passées et de garantir que la transition se déroule de manière équilibrée et démocratique.