Marine Le Pen, figure emblématique de la droite française et triple candidate à la présidence, sera jugée à Paris pour détournement présumé de fonds européens. La présidente du Rassemblement National (RN) et 26 autres accusés, y compris le parti lui-même, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris du 30 septembre au 27 novembre, sur des accusations de détournement de fonds publics et complicité, des allégations qu’elle a toujours réfutées.
L’affaire porte sur des accusations selon lesquelles, de 2004 à 2016, Marine Le Pen et son parti auraient mis en place un système permettant de rémunérer, avec des fonds de l’Union européenne, des assistants parlementaires travaillant en réalité pour le RN. Ce procès s’inscrit dans la continuité d’une enquête initiée en 2015, après que le Parlement européen a signalé des irrégularités potentielles dans la gestion des salaires des assistants parlementaires du parti.
L’enquête sur le financement des assistants parlementaires du RN a débuté en mars 2015, suite à une alerte du Parlement européen. Elle a mené à la mise en examen de Marine Le Pen en 2017 pour abus de confiance et complicité, avant que ces charges ne soient requalifiées en détournement de fonds publics. Cette affaire met en lumière les pratiques financières contestées au sein des partis politiques européens.
Le procès contre Marine Le Pen intervient dans un contexte politique chargé, avec le RN en tête des intentions de vote pour les prochaines élections européennes. Cette affaire judiciaire pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique française, notamment sur la crédibilité et l’avenir du Rassemblement National.