Le gouvernement a lancé officiellement cette semaine deux nouvelles politiques pour développer des systèmes de justice alternative. Le but : faciliter la médiation de certains conflits ou encore encourager l’usage par les juges de peines non carcérales.
Par ces nouvelles politiques, le gouvernement rwandais a pour objectif d’augmenter l’utilisation de peines alternatives à la détention. Anastase Nabahire, directeur général de la coordination du secteur de la justice.
« On parle de libération conditionnelle, de caution, de travail d’intérêt général, nous étudions la possibilité d’utiliser le bracelet électronique, nous avons déjà des amendes qui sont en application… Nous ne visons plus seulement à réprimer, mais à réhabiliter les criminels. »
Les mécanismes de résolution des conflits en-dehors des tribunaux doivent également être développés. Un système déjà existant avec les comités « abunzi » composés de médiateurs destiné à trouver des accords entre deux parties, mais qui sera élargi à de nouveaux secteurs.
« Il y a des médiateurs de tout niveau qui seront renforcés en capacité, dans les familles, les communautés, les églises. Mais aussi des médiateurs professionnels qui pourront aider les gens des matières liées au commerce, la construction, à l’emploi, à l’administration, qui, d’un moment à l’autre pourraient avoir des conflits ou disputes susceptibles d’être résolus sans prendre trop de temps. »
Avec près de 85 000 détenus au niveau national, l’application de ces mesures vise également à réduire la surpopulation dans les prisons rwandaises.
rfi