L’attaque du camp de déplacés de Mugunga, en périphérie de Goma, a fait au moins 9 morts et 33 blessés, selon les déclarations du porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller. Il accuse le Rwanda d’être impliqué dans cette attaque via ses forces armées et le groupe rebelle M23.
Cette accusation marquerait la première mention directe par les États-Unis d’une implication du Rwanda, dirigé par Paul Kagame, dans les violences en République démocratique du Congo. Le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya, a également confirmé ces accusations, pointant du doigt la connivence entre les forces armées rwandaises et le M23.
Depuis plusieurs mois, l’Est congolais est en proie à des combats entre l’armée congolaise et le M23, forçant des centaines de milliers de personnes à se déplacer. La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles et de contribuer aux violences. Les accusations américaines s’inscrivent dans ce contexte de tensions croissantes entre les deux pays.
Kigali a nié toute implication dans l’attaque et a qualifié les déclarations américaines de “ridicules”. Le porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a attribué la violence aux FDLR et aux milices Wazalendo, qu’elle accuse d’être soutenues par les forces congolaises.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale, les violences se poursuivent dans la région. Les Nations Unies exhortent toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils.
Les tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda compliquent les perspectives de paix dans la région. Cependant, la pression internationale croissante et les accusations américaines pourraient encourager les deux pays à intensifier leurs efforts diplomatiques pour une résolution pacifique du conflit.