Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a révélé le 10 septembre que le remplissage du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), considéré comme le plus grand d’Afrique, était désormais terminé. Cette nouvelle majeure promet de réveiller les tensions régionales entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan.
Abiy Ahmed a partagé cette information cruciale via les médias sociaux, soulignant que le quatrième et dernier remplissage du GERD s’était achevé avec succès malgré de nombreux défis et pressions internes et externes. Le Premier ministre éthiopien a exprimé sa confiance dans la réalisation de leurs plans.
Le GERD, d’une longueur de 1,8 km et d’une hauteur de 145 mètres, est au cœur d’un conflit régional depuis le début de sa construction en 2011. L’Éthiopie vise à doubler sa production d’électricité grâce à ce mégabarrage, tandis que l’Égypte et le Soudan craignent que cela ne réduise leur approvisionnement en eau.
Le conflit persiste malgré les négociations, qui ont repris fin août au Caire, visant à parvenir à un accord tripartite sur le fonctionnement du barrage. L’Égypte, qui dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau, considère le GERD comme une menace existentielle. Quant au Soudan, ses positions ont varié ces dernières années, en grande partie en raison du conflit interne qui sévit depuis mi-avril.
Malgré les espoirs de résolution, l’achèvement du remplissage du GERD soulève de nouvelles questions sur l’avenir des relations entre ces trois nations riveraines du Nil, lesquelles devront trouver un terrain d’entente pour garantir une gestion équitable et pacifique de cette ressource vitale. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour la stabilité régionale en Afrique de l’Est.