Le Premier ministre, désigné par le Parlement en février, basé dans l’est du pays, essaye depuis plusieurs semaines de rejoindre la capitale. Le sortant Abdelhamid Dbeibah ne veut pas quitter son poste. Il s’agit donc d’affrontements entre groupes armés de deux camps rivaux dans une Libye toujours divisée.
Les combats entre milices rivales ont débuté dans la nuit juste après l’arrivée à Tripoli de Fathi Bachagha, le Premier ministredésigné par le Parlement basé à Tobrouk. Il était accompagné de plusieurs de ses ministres et a indiqué vouloir débuter ses travaux. C’est la deuxième fois depuis sa désignation en février qu’il tente d’atteindre la capitale où siège le pouvoir exécutif.
En milieu de matinée, après plusieurs heures de combats, son service de presse a fait savoir qu’il avait quitté la capitale pour préserver « la sécurité des citoyens ». Les combats de ce matin ont été violents et sont symptomatique du chaos qui règnent dans le pays.
D’un côté, il y a Tripoli, avec un gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibah, soutenu par la communauté internationale, mais qui est en fin de mandat et qui refuse de céder le pouvoir avant la tenue d’élections. De l’autre Fathi Bachagha, investi par le Parlement à l’Est, soutenu par le maréchal Haftar, et qui a tenté par un coup de force de prendre ses fonctions dans la capitale.
Un bras de fer entre les deux hommes afin d’obtenir le contrôle de l’exécutif et donc une légitimité. Et ce alors que l’envoyée spéciale des Nations unies tente d’obtenir un consensus afin d’organiser des élections qui je vous le rappelle étaient prévues en décembre dernier.