L’OPEP+ a indiqué, lors de sa réunion, mercredi 5 octobre, qu’elle va réduire sa production de 2 millions b/j. C’est la plus importante réduction de l’offre pétrolière du cartel depuis la coupe historique de 10 millions b/j, décidée en 2020, à l’orée de la pandémie de coronavirus.
Ce choix du groupe de pays producteurs de pétrole s’inscrit dans la dynamique de stabilisation du marché énergétique mondial engagée en septembre, dans un contexte d’effondrement des cours du brut.
Toutefois, l’effet de cette décision risque d’être limité en dépit de l’ampleur de la réduction opérée. En effet, d’un point de vue technique, seulement 8 des 23 pays membres de l’OPEP+ ont les capacités réelles de baisser leur production. Une réduction qui ne dépasserait pas un total de 880 000 b/j, d’après les estimations des analystes.
Quant aux autres membres de l’organisation, ils ont déjà du mal à honorer leur quota. Ceci implique, pour eux, une impossibilité matérielle de limiter un taux de production qu’ils n’arrivent habituellement pas à atteindre.
À ces difficultés techniques s’ajoutent des risques d’ordre géopolitique liés notamment à l’administration Biden qui pourrait enclencher une série de mesures visant à faire baisser les prix des produits pétroliers. Une démarche qui peut à terme rendre la décision de l’alliance inopérante.
Agence Ecofin