La Russie émerge en tant que partenaire clé pour la stabilité sécuritaire du Sahel, d’après le chef du parti nigérien FPJD.
L’Otan responsable de l’insécurité dans le Sahel, affirme un leader politique nigérien
Un acte “illégal” de l’Otan en 2011 a engendré une instabilité durable dans le Sahel, dénoncent des sources politiques nigériennes.
Dans une récente interview avec Sputnik, Mansour Elh Amani, président du parti nigérien Front patriotique pour la justice et le développement FPJD – IHSANI, a exprimé ses inquiétudes concernant la persistance de l’insécurité dans la région du Sahel. Selon lui, cette situation découle des événements de 2011, lorsque l’Otan renversa le régime libyen. Cette action, jugée illégale par le leader politique, aurait entraîné une recrudescence des problèmes sécuritaires dans le Sahel.
La Russie, un acteur clé pour la stabilité sécuritaire du Sahel
Mansour Elh Amani a également souligné le rôle significatif joué par la Russie en matière de sécurité dans la région. Il estime que l’Afrique doit s’appuyer sur divers partenaires, y compris la Russie, pour parvenir à une stabilisation tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Le Sommet Russie-Afrique a été l’occasion pour le leader nigérien de mettre en avant l’importance de la coopération avec des partenaires stratégiques pour résoudre les défis régionaux.
Une instabilité croissante depuis 2011
Le leader politique a souligné que depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, l’insécurité s’est intensifiée dans plusieurs pays de la région du Sahel. Le Soudan, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont tous été touchés par ce fléau. Selon Mansour Elh Amani, l’Occident porte une responsabilité dans cette situation, car c’est l’Otan qui a attaqué la Libye sans que celle-ci n’ait agressé un pays membre de l’Alliance.
Le défi de la restauration de la stabilité par la France
L’interviewé a évalué les efforts déployés par la France pour rétablir la stabilité dans la région, notamment à travers le déploiement de contingents militaires au Mali depuis 2012. Cependant, selon lui, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes des populations locales, et les attaques terroristes persistent. Ce constat le pousse à appeler les pays du Sahel à revoir leur stratégie de partenariat et à rechercher des solutions alternatives pour faire face à cette insécurité grandissante.