Le Burkina Faso essuie un deuxième coup d’Etat en espace de huit mois.
Vendredi, des militaires ont pris le pouvoir au Burkina Faso, renversant le Lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba au pouvoir depuis le putsch de janvier 2021. Le capitaine Ibrahim Traoré a pris les rênes de ce pays en proie au terrorisme. Dans leur déclaration, les militaires putschistes ont déploré les choix faits par Paul Henri Damiba sur le plan sécuritaire.
«Les actions du lieutenant-colonel Damiba nous ont progressivement convaincus que ses ambitions s’écartaient largement de notre idéal commun. Nous avons assisté à une restauration au forceps d’un ordre ancien par des actes de nature à remettre en cause l’indépendance de la justice et à créer des précédents graves», ont-t-il souligné.
Dans un communiqué, l’Union africaine a condamné sans équivoque le coup d’Etat au Burkina. « Le Président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki condamne sans équivoque, la deuxième prise de pouvoir par la force au Burkina Faso« , a écrit l’organisation.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a condamné samedi 1er octobre «le changement inconstitutionnel de gouvernement» au Burkina Faso après le putsch militaire qui a chassé du pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. «Le président appelle les militaires à stopper immédiatement et totalement tout acte de violences ou menaces contre la population civile, les libertés publiques, les droits humains», affirme l’UA dans un communiqué qui appelle à une restauration de l’ordre constitutionnel au plus tard en juillet 2023.