À l’approche des élections présidentielles au Cameroun, prévues théoriquement dans 18 mois, les mouvements d’opposition intensifient leurs stratégies pour désigner leur candidat. Une frange de l’opposition soutient la candidature de Maurice Kamto, leader de l’Alliance politique pour le changement (APC), perçu comme le mieux placé pour défier le parti au pouvoir. D’autres voix appellent à une méthode plus inclusive, proposant des primaires pour choisir un candidat consensuel.
Deux principales coalitions émergent dans ce contexte polarisé. L’APC, avec Maurice Kamto à sa tête, bénéficie du soutien de figures politiques comme Jean-Michel Nintcheu, qui insiste sur l’urgence de s’unir derrière un candidat unique pour maximiser les chances de succès. En contraste, l’Alliance politique pour la transition (APT) menée par Olivier Bile, explore des consultations élargies avec d’autres acteurs de l’opposition et de la société civile, cherchant une approche différente pour la désignation du candidat.
Cette dynamique s’inscrit dans le cadre plus large des préparatifs électoraux au Cameroun, où le jeu politique est marqué par la recherche d’une alternative crédible au parti au pouvoir, le RDPC. L’histoire politique récente du Cameroun a souvent été caractérisée par des élections contestées et un paysage politique fragmenté, rendant la quête d’un consensus au sein de l’opposition à la fois cruciale et complexe.
Vers un consensus ou une division accrue ?
La question du ralliement de figures clés comme Cabral Libii, troisième officiel du dernier scrutin présidentiel, devient centrale. Son hésitation à rejoindre l’APC et sa critique de la notion de candidature “providentielle” illustrent les difficultés à atteindre un accord unanime sur la stratégie à adopter. L’enjeu est de taille : réussir à présenter un front uni pourrait significativement augmenter les chances de l’opposition, mais le chemin vers un consensus semble semé d’embûches.
La période à venir s’annonce décisive pour l’opposition camerounaise. Les discussions, les négociations et peut-être les concessions seront essentielles pour forger une alliance capable de défier efficacement le RDPC. La capacité de l’opposition à surmonter ses divisions internes et à s’unir derrière un candidat commun pourrait bien déterminer son destin dans la course présidentielle à venir.