En Mauritanie, plus de 1,9 million d’électeurs ont été appelés aux urnes samedi 29 juin pour choisir leur nouveau président. Le scrutin, marqué par une participation massive, s’est déroulé dans le calme, offrant aux Mauritaniens l’opportunité de choisir entre une alternance démocratique ou la réélection du président sortant, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Avec sept candidats en lice, les électeurs avaient le choix de poursuivre avec El Ghazouani, en quête d’un second mandat, ou d’opter pour un changement politique. Selon les premières estimations de la commission électorale, au moins un Mauritanien sur deux a exercé son droit de vote, un chiffre encore susceptible d’évoluer à mesure que les données se stabilisent.
La journée électorale s’est déroulée dans une atmosphère sereine. Aucun incident majeur n’a été signalé ni dans la capitale, ni dans les autres régions du pays. Toutefois, des lenteurs ont été observées dans plusieurs bureaux de vote, notamment lors de la remise des cartes d’électeur après le vote, ce qui a provoqué de légères tensions.
Ce scrutin est crucial pour la Mauritanie. Il marque une étape importante dans la consolidation de la démocratie dans le pays. La vigilance des électeurs et leur motivation à participer témoignent de l’importance accordée à la transparence du processus électoral. Des figures de l’opposition, telles que le militant des droits humains Biram Da Abeid et Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, chef du parti islamiste Tawassoul, ont souligné l’importance de surveiller la régularité du scrutin.
Malgré la présence de près de 750 observateurs nationaux, la surveillance électorale a été jugée insuffisante au regard des 4504 bureaux de vote. La communauté internationale était faiblement représentée avec seulement une trentaine d’observateurs de l’Union africaine et trois experts de l’Union européenne, accentuant ainsi les craintes de fraude et de manipulation des résultats.
Pour la première fois, une plateforme en ligne, “my ceni”, a été introduite pour accélérer la publication des résultats et permettre un contrôle citoyen renforcé. Cette innovation devrait permettre une annonce des premiers résultats provisoires dès dimanche, apportant une plus grande transparence et réactivité au processus électoral.
Alors que les Mauritaniens attendent avec impatience les résultats de cette élection, l’issue du scrutin pourrait définir le futur politique du pays. Si le président sortant est réélu, la continuité de ses politiques sera probablement assurée. En revanche, une victoire de l’opposition pourrait introduire des réformes significatives et une nouvelle dynamique dans la gestion des affaires publiques.