La militante panafricaniste anti-Françafrique a répondu aux autorités françaises le 17 Octobre 2022 sur Facebook. Elle dit ne pas craindre la mort qu’elle croit inéluctable. Ce qui selon elle, ne fera pas s’estomper « l’irrépressible envie de liberté et de justice qui anime la grande majorité des populations africaines ».
Nathalie Yamb parle enfin. Après une première réaction tout en gestes dansants à son interdiction de voyager vers la France, l’activiste panafricaniste, a formellement répondu aux autorités françaises. Dans un texte posté sur Facebook le 17 Octobre 2022, la militante suisso-camerounaise croit qu’elle est déjà condamnée à mort et sera exécutée par ceux qu’elle combat. «JE SAIS. Oui. Je sais qu’ils me tueront. Mais ils n’arriveront pas à assassiner l’irrépressible envie de liberté et de justice qui anime la grande majorité des populations africaines. Le 15 octobre 1987, ils ont assassiné Thomas Sankara, mais ils n’ont pas réussi à tuer les aspirations et les valeurs qu’il incarnait».
Nathalie Yamb s’étonne de savoir qu’elle possède la capacité de nuisance que ceux qui l’ont punie lui prêtent. « Le 15 octobre 2022, 35 ans plus tard jour pour jour, ils annoncent au monde entier que je suis le plus grand danger de la planète pour les intérêts français. Une petite femme africaine de 163 cm, qui ne dirige aucun État, ne possède aucune arme, aucune armée, aucun média, qu’ils ont eux-mêmes arrachée à l’Afrique, en me faisant arrêter puis expulser vers l’Europe, comme on arrêtait et jetait nos aïeux dans les cales des bateaux pour les envoyer en esclavage en Europe et dans les plantations », se défend la combattante.
Plus que jamais combative, cette enfant d’un couple mixte Camerouno-Suisse affiche sa détermination à lutter pour l’avènement d’une Afrique libérée de la domination et de l’exploitation des puissances qui l’on assujettie et pillée durant des décennies et qui ne sont pas prêtes de s’arrêter. « Mais je ne suis pas une esclave. Je ne suis l’esclave de personne. Je ne l’ai jamais été. J’ai vécu, je vis et je vivrai en femme libre. Et je mourrai en femme libre. De la même façon que j’ai hérité des aspirations, des valeurs, des principes et du courage de Thomas Sankara, de Jerry Rawlings, de Ruben Um Nyobè, de Jean-Jacques Dessalines, de la même façon des milliers, des millions de personnes hériteront de cela quand ils me tueront », prédit Nathalie Yamb.
Source: Cameroon Info