Issaka Adamou a été élu président de la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT) ce 5 juillet 2025 à Tahoua, à l’issue d’une Assemblée générale élective qui s’est tenue dans les locaux de l’Université Djibo Hamani. Ancien troisième vice-président, il succède au Colonel-Major Djibrilla Hima Hamidou, dit « Pelé », et s’engage à insuffler une nouvelle dynamique à un football nigérien en quête de renouveau.
Élu à l’unanimité, Issaka Adamou dirigera la fédération pour un mandat de quatre ans. Le nouveau bureau exécutif mettra en œuvre un programme baptisé « VAR » pour « Valoriser les Acquis et Redynamiser » le secteur. Ce plan vise à renforcer les structures existantes tout en insufflant de nouvelles pratiques, notamment en matière de transparence, de gouvernance et de développement du football de base.
Cette élection intervient dans un contexte de transition institutionnelle, marquée par le départ de Djibrilla Hima Hamidou, figure emblématique du football nigérien, récemment nommé au Conseil de la FIFA. La FENIFOOT, souvent critiquée pour son manque de résultats sportifs et sa gestion opaque, était attendue au tournant. L’arrivée d’un technicien reconnu au niveau international est perçue comme une réponse à ces critiques.
Issaka Adamou, expert FIFA et CAF en infrastructures sportives, entend s’appuyer sur son expérience pour redonner de la crédibilité à la FENIFOOT. Son programme prévoit la rénovation des centres de formation, un meilleur encadrement des jeunes talents et une gestion plus rigoureuse des fonds. La refonte de la gouvernance est également annoncée comme une priorité pour restaurer la confiance des acteurs du milieu.
Alors que plusieurs pays de la sous-région investissent massivement dans le sport comme outil de soft power, le Niger, confronté à des défis politiques et sécuritaires, cherche à faire du football un levier d’unité et de visibilité internationale. La nomination d’« Issaka » s’inscrit aussi dans une logique d’ouverture, avec une volonté affirmée de renforcer les liens avec les instances continentales et internationales du football.
Dans les clubs, les ligues régionales et chez les supporters, les attentes sont élevées. Nombre d’acteurs espèrent une rupture avec les pratiques passées et une relance effective des compétitions locales. Mais le chemin s’annonce complexe : il faudra à la fois rétablir des mécanismes de financement, rénover les infrastructures délabrées, et reconstruire la confiance entre les dirigeants fédéraux et les clubs de base.