Dans le nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), la communauté Lombi a alerté les autorités locales sur une potentielle alliance entre un groupe rebelle local et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Cette communauté a adressé un mémorandum au gouverneur de la province de la Tshopo, demandant une présence militaire renforcée pour sécuriser leur territoire, frontalier du Lubero dans le Nord-Kivu où sévit le M23.
Le mémorandum, signé par 116 membres de la communauté Lombi, décrit une coalition inquiétante entre les miliciens du général autoproclamé Shokoro et les rebelles du M23. Awasa Mango, l’un des signataires, a confirmé la proximité de ces deux groupes rebelles, précisant que Shokoro avait déjà établi son gouvernement local dans certains groupements. Cette situation, selon eux, constitue une menace directe pour leur sécurité.
Le M23, soutenu par le Rwanda, est un groupe rebelle bien connu dans la région, responsable de nombreux conflits et déplacements de population. La région du Nord-Kivu, voisine de la Tshopo, est particulièrement affectée par leurs actions. L’alliance évoquée par la communauté Lombi pourrait exacerber une situation déjà tendue et fragile, menaçant davantage la stabilité de la région.
Face à cette situation, la communauté Lombi appelle à une intervention urgente des Forces armées de la RDC. Ils demandent une présence militaire accrue pour protéger les civils et empêcher l’incursion des rebelles du Nord-Kivu dans la Tshopo. L’insuffisance de la protection militaire actuelle est perçue comme une faille critique dans la sécurité de leurs territoires.
Les autorités de la Tshopo reconnaissent la présence des troupes de Shokoro dans le territoire de Bafwasende. Cependant, elles ne confirment pas l’alliance avec le M23 ni l’installation de nouveaux chefs de groupements par Shokoro. Cette divergence de points de vue entre la communauté et les autorités ajoute une couche de complexité à la situation.
En attendant une réponse concrète du gouvernement, la communauté Lombi continue de vivre dans l’incertitude et la peur. Leur appel à l’aide met en lumière la nécessité urgente d’une stratégie de sécurité renforcée pour assurer la protection des civils dans cette région instable de la RDC.