Les accidents font malheureusement partie de l’exploitation minière. Cependant, la multiplication des drames ces derniers mois sur le continent africain, interroge sur les mesures de précautions prises aussi bien dans l’exploitation artisanale qu’à grande échelle.
Au Zimbabwe, sept mineurs sont présumés morts après une chute libre d’environ 200 mètres dans une mine d’or de Colleen Bawn, ville située dans le district minier de Gwanda. Selon The Herald Zimbabwe, le journal local qui a donné l’information lundi 16 mai, les personnes interrogées sur les lieux ont fait part d’éclaboussures de sang sur les parois du puits.
L’accident s’est produit alors que les travailleurs, en fin de service, remontaient à la surface à l’aide d’une cage de transport. L’une des cordes de celle-ci se serait cassée, entrainant la chute des occupants de la cage. Les opérations pour faire remonter les corps piétinent, car il faut drainer de l’eau puis de la boue afin d’avoir accès au fond du puits.
« Cet incident peut être lié à une négligence, car, tout d’abord, sept hommes n’étaient pas censés se trouver dans cette cage en même temps, car elle a une faible capacité de charge », explique un fonctionnaire du ministère zimbabwéen des Mines, sous couvert d’anonymat.
Le drame, qui n’est pas sans rappeler celui en cours au Burkina Faso avec la disparition de huit travailleurs depuis plus d’un mois dans l’inondation d’une mine de zinc, pose une nouvelle fois la question de la sécurité des opérations minières.
Sur le continent, c’est l’Afrique du Sud qui figure souvent en première position dans le triste classement des pays avec le plus de décès liés à l’activité minière. Selon le point fait début décembre 2021 par les autorités sud-africaines, 69 mineurs ont perdu la vie sur leurs lieux de travail l’année dernière, un chiffre en hausse pour la deuxième année consécutive.
Agence Ecofin