Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a réaffirmé son engagement envers son pays en déclarant jeudi être « désireux de continuer à servir » la Côte d’Ivoire. Toutefois, il n’a pas encore annoncé s’il serait candidat à un quatrième mandat à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.
Lors de la présentation de ses vœux au corps diplomatique, M. Ouattara, 83 ans, a insisté sur sa bonne santé et son dévouement envers son pays, tout en évoquant la possibilité de passer la main. « Je n’ai pas encore pris de décision », a-t-il précisé, soulignant que son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), compte « au moins une demi-douzaine » de potentiels candidats, sans toutefois en nommer un.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara a dirigé la Côte d’Ivoire dans un environnement politique parfois tendu. La crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait environ 3 000 morts, reste un souvenir vivace. En 2020, après le décès brutal de son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly, le président avait choisi de briguer un troisième mandat malgré une controverse constitutionnelle.
À mesure que l’élection présidentielle de 2025 approche, les spéculations autour d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara s’intensifient. Le RHDP continue de le présenter comme son « candidat naturel », multipliant les appels à sa candidature lors de meetings politiques. De son côté, le président a assuré que le scrutin sera « paisible, démocratique et transparent », tentant ainsi de rassurer la population et la communauté internationale.
Face à cette incertitude, plusieurs personnalités politiques ont déjà annoncé leur intention de se présenter. L’ancien président Laurent Gbagbo, investi par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), reste pour l’heure inéligible en raison d’une condamnation judiciaire. Son ex-épouse, Simone Ehivet Gbagbo, et l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, soutenu par le Front populaire ivoirien (FPI), figurent parmi les candidats déclarés.
Quant au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation d’opposition, il n’a pas encore désigné son porte-drapeau. Tidjane Thiam, économiste de renom et président du parti, pourrait entrer dans la course. Il devra cependant affronter d’autres figures internes comme Jean-Louis Billon, déjà candidat déclaré. Ces rivalités internes reflètent les enjeux d’un scrutin crucial pour l’avenir politique de la Côte d’Ivoire.