Depuis plus d’une semaine, le président congolais Félix Tshisekedi n’a pas été vu en public. Le dimanche 7 avril, la présidence a annoncé un voyage impromptu à l’étranger pour des “dossiers urgents”. Cependant, depuis cette annonce, le flou total entoure les raisons précises et la destination de ce déplacement, alimentant diverses spéculations.
La situation est devenue plus confuse suite à des erreurs de communication officielle. Initialement, l’Agence congolaise de presse a incorrectement annoncé que le président se rendait à Paris, information rapidement démentie par la suppression de ce message. Parallèlement, une annonce erronée de sa présence à Kigali par la RTBF belge a ajouté à l’ambiguïté, bien que cette dernière ait également rectifié l’information plus tard.
Ces erreurs de communication surviennent dans un contexte de relations tendues avec le Rwanda, ce qui rend la situation encore plus délicate. Le président Tshisekedi avait disparu des radars médiatiques juste après avoir assisté à une cérémonie visant à réconcilier les communautés Téké et Yaka à Kinshasa, soulignant l’importance de sa présence pour des questions nationales sensibles.
Malgré le mystère entourant son voyage, des sources proches de la présidence assurent que Félix Tshisekedi va bien et qu’il est attendu de retour à Kinshasa pour le week-end du 13-14 avril. Leur discours tente de rassurer, mais l’absence d’information claire sur les dossiers urgents qu’il est censé gérer à l’étranger laisse place à l’incertitude.
L’avion présidentiel, visible sur les sites de traçage aérien, est stationné à Bruxelles, soulevant encore plus de questions sur la localisation réelle du président. Cette absence remarquée du chef de l’État pourrait avoir des répercussions sur la gestion courante des affaires nationales, notamment dans un contexte où le pays fait face à des défis internes et externes considérables.
Alors que le retour du président est imminemment attendu, cette séquence d’événements soulève des questions sur la transparence et la communication au sein de la présidence congolaise. La population et les observateurs internationaux scrutent désormais chaque mouvement, espérant des clarifications qui pourraient soit apaiser les tensions soit engendrer de nouvelles interrogations sur la stabilité politique en République Démocratique du Congo.