Ce dimanche matin, des coups de feu ont retenti à Kinshasa, dans le quartier central de la Gombe, autour de la résidence de Vital Kamerhe, vice-Premier ministre et proche allié du président Félix Tshisekedi. Selon le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée, il s’agissait d’une « tentative de coup d’État ». Les forces armées ont rapidement pris le contrôle de la situation et arrêté les assaillants.
Vers 4 heures du matin, des hommes armés en uniforme militaire ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, située dans le quartier diplomatique de la Gombe. Les assaillants, arrivés par le fleuve, ont tué deux policiers et perdu un des leurs avant de se retrancher dans le palais présidentiel à proximité. Ils ont ensuite remplacé le drapeau congolais par celui du Zaïre, marquant symboliquement leur action.
Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi, a récemment été désigné candidat de l’Union sacrée de la nation pour la présidence de l’Assemblée nationale. Cette attaque survient alors que Kamerhe est pressenti pour devenir la deuxième personnalité de l’État. Les événements se sont déroulés alors que l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, prévue samedi, a été une nouvelle fois reportée.
Cette tentative de coup d’État soulève de nombreuses questions. Pourquoi Vital Kamerhe a-t-il été ciblé en premier lieu ? Était-il la véritable cible de cette attaque, ou s’agit-il d’une action plus vaste contre le gouvernement en place ? De plus, le choix de l’assaut sur le Palais de la Nation, un symbole plus qu’un siège effectif du pouvoir, ajoute à la confusion.
Les soupçons se portent sur Christian Malanga, un ancien officier et homme d’affaires résidant aux États-Unis, qui prône la restauration du Zaïre. Selon les informations, il serait mort lors de l’attaque, accompagné de son fils et de plusieurs ressortissants américains, tous impliqués dans cette tentative de coup d’État.
Les implications de cette attaque pour la stabilité politique en RDC sont majeures. La sécurité de personnalités politiques comme Vital Kamerhe est remise en question, et la tentative de coup d’État révèle des tensions internes profondes. La manière dont le gouvernement gérera cette crise déterminera en grande partie la stabilité future du pays.