Le gouvernement rwandais a vigoureusement réfuté les accusations portées par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), affirmant que les Forces de défense du Rwanda (RDF) étaient responsables de la mort de 319 civils dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué daté du 11 août 2025, Kigali a qualifié ces affirmations de « fausses » et de « non fondées ». Le ministère rwandais des Affaires étrangères a précisé que ces accusations ne reposaient sur aucune preuve tangible et que la méthodologie employée par le HCDH manquait de rigueur.
Le communiqué de Kigali souligne que les accusations du HCDH sont non seulement infondées, mais qu’elles risquent de miner les efforts de paix dans la région. Le Rwanda considère l’inclusion des RDF dans ces accusations comme une attaque gratuite et injustifiée, soulignant qu’aucune preuve n’a été fournie pour étayer les accusations. Le gouvernement rwandais a également exprimé son désaveu face à ce qu’il considère comme des « accusations sensationnalistes » qui portent atteinte à la réputation des RDF et de la nation tout entière.
Ce rejet intervient dans un contexte de longue instabilité dans l’est de la RDC, une région confrontée à des violences persistantes liées à divers groupes armés, dont le M23. Depuis plusieurs années, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) peine à protéger efficacement les civils. L’inaction de cette mission a renforcé le sentiment d’abandon parmi la population locale, alors que les violences continuent de ravager la région. Les accusations du HCDH, selon Kigali, pourraient aggraver une situation déjà fragile, en déstabilisant les initiatives de paix en cours.
En parallèle à ces tensions, un nouvel accord a été signé entre la RDC et le Rwanda le 11 août 2025 à Washington, sous l’égide des États-Unis. Cet accord vise à renforcer la protection des civils et la sécurité du personnel onusien. La signature de cet accord intervient après des mois de négociations et marque un tournant potentiel dans les relations bilatérales entre les deux pays. Toutefois, l’accord reste fragile, et la mise en œuvre de ses objectifs dépendra de la volonté des deux parties de respecter les termes convenus. Cette avancée pourrait préparer le terrain pour un sommet des chefs d’État visant à renforcer la paix dans la région.
Les accusations du HCDH contre le Rwanda arrivent à un moment crucial, où les efforts pour parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC sont en jeu. Bien que l’accord récemment signé entre la RDC et le Rwanda soit un pas positif, les tensions persistantes, alimentées par des accusations non fondées et des attaques médiatiques, pourraient compromettre ces efforts. Si les parties ne parviennent pas à surmonter ces divergences, la stabilité régionale pourrait rester fragile, et les aspirations à une paix durable risquent d’être écartées.
Kigali a mis en garde contre les effets néfastes de ces accusations sur les processus de paix en cours. Selon le gouvernement rwandais, le manque de preuves concrètes pour étayer les accusations du HCDH pourrait miner la crédibilité de l’ONU dans ses efforts pour mettre fin à la violence dans la région. La communauté internationale devra veiller à éviter que des accusations sans fondement n’entravent les négociations de paix qui demeurent la seule voie vers une résolution stable du conflit.