Hier soir, jeudi 12 octobre, une nouvelle étape cruciale a été franchie dans la bataille judiciaire opposant Ousmane Sonko à l’État sénégalais. En effet, le tribunal administratif de Ziguinchor, situé dans le sud du pays, a ordonné la réintégration de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette décision ouvre la voie à une possible candidature de Sonko à l’élection présidentielle, marquant ainsi une victoire importante pour lui.
Cette décision a été le résultat d’une audience marathon qui a duré près de douze heures. L’audience a été marquée par plusieurs incidents, dont la tentative des avocats de l’État sénégalais de récuser le juge du tribunal administratif de Ziguinchor, alléguant un lien de parenté avec l’adjoint du maire de la ville, dont Ousmane Sonko était le maire. Le juge Sabassy Faye a soigneusement démonté ces arguments et a maintenu l’audience malgré une interruption de courant, lisant finalement sa décision à la lumière d’une lampe torche.
La radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales a suscité une vive controverse. Les avocats de Sonko ont fait valoir que sa condamnation précédente en son absence, suivie de son arrestation, nécessitait un nouveau procès. En conséquence, la condamnation initiale a été annulée, et les droits civiques de Sonko ont été rétablis. Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur le paysage politique sénégalais.
Malgré cette victoire judiciaire, Ousmane Sonko n’est pas encore assuré de sa candidature à la présidentielle. L’État sénégalais a un délai de dix jours pour interjeter appel, et la Cour suprême pourrait être amenée à examiner la demande de réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette affaire reste donc un enjeu crucial dans le contexte politique sénégalais, avec des implications majeures pour l’avenir.