Le 3 mai 2025, l’hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Old Fangak, au Soudan du Sud, a été frappé par un bombardement. Cette attaque a gravement endommagé l’établissement médical, une des rares sources de soins pour des milliers de personnes dans cette région en proie à des conflits. L’attaque a coûté la vie à au moins sept personnes, tandis que 20 autres ont été blessées, selon des sources locales. L’hôpital, qui servait une population de plus de 40 000 personnes, se trouve désormais dans une situation critique.
L’attaque a provoqué des destructions majeures, notamment la destruction complète de la pharmacie et la perte d’une grande quantité de matériel médical indispensable au bon fonctionnement de l’hôpital. Ces équipements étaient cruciaux pour fournir des soins d’urgence dans cette région où l’accès aux soins de santé est déjà extrêmement limité. Les blessés et les malades se retrouvent désormais sans accès à des soins essentiels, ce qui accentue encore davantage la crise humanitaire qui touche le pays.
Le Soudan du Sud traverse une crise humanitaire sans précédent, exacerbée par des conflits internes persistants, des tensions ethniques et des violences qui déstabilisent la région. Depuis l’indépendance en 2011, le pays a été secoué par une guerre civile, des affrontements intercommunautaires et des attaques ciblant des infrastructures civiles, notamment des hôpitaux. L’attaque contre l’hôpital MSF s’inscrit dans un contexte où les infrastructures sanitaires sont déjà fragiles et où les travailleurs humanitaires, tels que ceux de MSF, jouent un rôle vital pour sauver des vies.
La communauté internationale, ainsi que l’organisation Médecins sans frontières, ont condamné cette attaque. Mamman Mustafa, chef de la mission MSF au Soudan du Sud, a rappelé que de telles attaques constituent une violation flagrante du droit international humanitaire, qui protège les installations médicales en temps de guerre. MSF a réaffirmé son engagement à continuer d’aider la population locale malgré les dangers, tout en demandant des mesures urgentes pour garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et des infrastructures médicales dans la région.
Le bombardement de l’hôpital MSF met en lumière la précarité de la situation sanitaire au Soudan du Sud. La destruction de cette installation médicale laisse plus de 40 000 personnes sans accès aux soins nécessaires, ce qui pourrait entraîner une aggravation des conditions de santé dans la région. Les perspectives sont incertaines, d’autant plus que les violences continuent d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire. Si la communauté internationale ne prend pas des mesures immédiates pour protéger les infrastructures médicales et garantir l’accès à l’aide, la situation pourrait se détériorer davantage, mettant en péril la vie de milliers de civils.
Des témoignages recueillis sur place révèlent l’angoisse de la population locale, qui craint que d’autres attaques similaires ne surviennent. La situation soulève également des questions sur l’efficacité des mécanismes de protection des civils dans les zones de conflit. Si l’attaque contre l’hôpital de MSF reste un exemple choquant de violence à l’encontre des travailleurs humanitaires, elle illustre aussi le désespoir grandissant d’une population prise au piège dans un cycle de violences interminables. Les organisations humanitaires internationales appellent à une action plus décisive de la part des gouvernements et des institutions internationales pour mettre fin à ces attaques.