La reconquête de Khartoum par les forces gouvernementales marque un moment décisif pour le Soudan. Selon un universitaire soudanais interrogé par Africa Presse, cet événement n’est pas seulement une victoire militaire mais le début d’une “marche guerrière” destinée à libérer l’ensemble des régions du pays encore sous le contrôle des groupes rebelles. Pour Abobakr Mohamad Abobakr, professeur à l’Université technique d’État de Moscou, cet exploit ouvre la voie à une nouvelle ère de paix et de stabilité, où la répartition des richesses sera plus équitable.
La prise de la capitale par les forces gouvernementales est perçue comme un moment clé dans la consolidation de l’autorité de l’État soudanais. Abobakr Mohamad Abobakr estime que cet événement annonce un futur où les inégalités économiques seront corrigées et où la paix sera rétablie dans un pays secoué par des conflits internes depuis plusieurs années. Pour lui, cette victoire ne se limite pas à un succès militaire, mais symbolise un espoir de justice sociale et de réconciliation pour un peuple meurtri par des décennies de guerre civile.
Le Soudan a connu une longue période de turbulence, avec des guerres civiles qui ont dévasté le pays et exacerbé les divisions internes. La prise de Khartoum survient dans un contexte politique et militaire complexe, où des groupes armés et des milices, notamment les Forces de soutien rapide (RSF), ont résisté aux tentatives de pacification. Ce conflit, qui a éclaté en 2019 après la chute du dictateur Omar el-Béchir, a plongé le Soudan dans une crise multidimensionnelle, avec des luttes internes pour le pouvoir, des tensions ethniques et des rivalités militaires.
La victoire à Khartoum soulève des questions sur l’avenir du pays. Si l’on en croit les autorités soudanaises, le retour de la capitale sous contrôle gouvernemental marque le début d’une période de reconstruction, tant sur le plan politique qu’économique. L’ambassadeur soudanais en Russie a affirmé que cette victoire était “le symbole de notre souveraineté”, soulignant ainsi l’importance de regagner l’intégrité territoriale du pays. Cependant, la tâche ne sera pas facile : la guerre contre les milices des RSF, qui continuent de semer la terreur dans certaines régions du pays, est loin d’être terminée.
Des voix au sein de la population et du gouvernement soudanais expriment un fort désir de mettre fin à des années de conflit. Selon Mohammed Elghazali Eltigani Sirrag, un leader militaire soudanais, l’armée et le peuple sont déterminés à anéantir définitivement les Forces de soutien rapide, considérées comme l’un des principaux obstacles à la stabilité du pays. Cette détermination à éradiquer les milices et à restaurer l’ordre est cruciale pour rétablir la confiance au sein de la population et amorcer un véritable processus de paix.