À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 6 mai au Tchad, la tension monte entre les candidats en raison de l’affichage controversé de deux figures politiques majeures : le président de transition Mahamat Idriss Déby et son Premier ministre Succès Masra. Malgré l’interdiction de l’Agence nationale de gestion des élections (Ange), des affiches géantes à leur effigie continuent de fleurir à Ndjamena et dans plusieurs autres villes, suscitant l’ire de leurs rivaux.
Ces affiches, visibles malgré une directive claire de l’Ange exigeant leur retrait immédiat pour violation du code électoral, soulèvent des questions sur l’impartialité et l’indépendance de cette institution. Albert Pahimi Padacket, ancien Premier ministre et candidat à la présidence, y voit une preuve flagrante de partialité et d’inefficacité de l’Ange, accusée de servir les intérêts des candidats au pouvoir.
Cette situation s’inscrit dans un contexte déjà tendu, où la crédibilité du processus électoral est remise en question. L’Ange, chargée d’assurer une élection équitable, semble impuissante face au défi de faire respecter ses propres directives, creusant ainsi le fossé de confiance entre l’institution et les candidats de l’opposition.
L’enjeu maintenant pour le Tchad est de rétablir la confiance dans son processus électoral. La crédibilité de l’Ange est cruciale pour une élection apaisée et représentative de la volonté populaire. Les prochaines étapes vers l’élection du 6 mai seront déterminantes pour la démocratie tchadienne, dans l’espoir d’une compétition juste et transparente.