Au cœur de N’Djamena, une nouvelle réjouissante a fait surface. Soixante-douze militants du parti d’opposition Les Transformateurs ont été libérés le dimanche 5 novembre. Cette libération intervient après leur arrestation le 8 octobre par les forces de police alors qu’ils pratiquaient une activité sportive. Leur principal objectif était de préparer le retour au pays de leur leader, Succès Masra.
La libération des 72 militants est un soulagement tant attendu. Ils n’ont pas été inculpés, mettant fin à une période de détention que le parti Les Transformateurs avait qualifiée d’inhumaine. Pendant leur captivité, ils étaient entassés dans une cellule unique du service des renseignements généraux de N’Djamena, exposés à des conditions de chaleur étouffante, sans accès à des moustiquaires, et sans possibilité pour leurs familles de leur apporter de la nourriture.
Cependant, les circonstances entourant cette libération soulèvent des interrogations. Me Allatan Ndordji, membre du collectif d’avocats qui a défendu les militants, estime que leur arrestation était en réalité un instrument politique, lié aux négociations en cours et à un accord conclu pour le retour de Succès Masra au Tchad. Il souligne que leur libération intervient après des négociations à Kinshasa, mettant en lumière la pression exercée sur les dirigeants des Transformateurs.
Dans l’ensemble, la libération de ces militants du parti Les Transformateurs est un pas vers l’apaisement, mais elle souligne également l’importance des enjeux politiques et des négociations en cours au Tchad. Alors que le pays cherche à se réconcilier avec son opposition, il reste à voir quel impact cette libération aura sur le climat politique et sur le retour de Succès Masra, un leader politique clé dans le pays.