Le Togo a officiellement lancé sa campagne électorale ce samedi à Lomé, marquant le début de la course pour les élections législatives et régionales prévues pour le 29 avril. Cette période électorale est particulièrement chargée, intervenant dans un contexte de haute tension politique due à l’adoption en première lecture d’une nouvelle Constitution qui propose une transition du régime présidentiel vers un régime parlementaire.
Le projet de nouvelle Constitution, actuellement en deuxième lecture, pourrait être adopté et promulgué rapidement. Ce changement majeur est devenu un élément central de la campagne électorale, avec des opinions partagées entre partisans et opposants. Les implications de cette réforme pour la gouvernance du pays sont au cœur des stratégies politiques des différents partis.
Les élections se déroulent dans un climat de tension exacerbée par les discussions autour de la nouvelle Constitution. Cette tension est palpable dans les rues de Lomé, où militants et sympathisants des différents partis politiques se mobilisent activement. Les rassemblements, caravanes et meetings se multiplient, chacun exprimant ses convictions et appelant à un vote massif.
Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement, a souligné l’importance de participer aux élections malgré les défis. Il appelle la population à voter massivement pour permettre une correction des anomalies du fichier électoral. D’autres partis comme le Bloc alternatif togolais pour une innovation républicaine (Batir) et les Forces démocratiques pour la République (FDR) ont également organisé des mobilisations significatives.
De son côté, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), ne reste pas en marge. Un grand meeting a été organisé sur l’esplanade du stade de football de Kégué, où des ministres et responsables du parti ont pris la parole pour discuter des enjeux du double scrutin et pour inciter à l’adhésion aux réformes en cours, notamment la révision constitutionnelle.
Le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a exprimé son optimisme quant à l’adhésion de la population togolaise aux initiatives gouvernementales, y compris la réforme constitutionnelle. Selon lui, la mobilisation du 29 avril sera un indicateur clé du soutien populaire. La campagne, qui durera jusqu’au 27 avril, est donc cruciale pour l’avenir politique du Togo.