Le 30 août, la justice tunisienne a confirmé la candidature d’Imed Daïmi à l’élection présidentielle, faisant ainsi monter à six le nombre de candidats qui affronteront le président sortant, Kaïs Saïed, lors du scrutin du 6 octobre prochain. Cette décision clôt le processus de validation des candidatures, mettant fin aux spéculations sur les recours encore en attente.
La validation de ces candidatures par le tribunal administratif redéfinit les enjeux de l’élection, initialement perçue comme taillée sur mesure pour Kaïs Saïed. En validant les recours de figures politiques telles qu’Imed Daïmi et Mondher Zenaidi, le tribunal affirme son indépendance face à un système électoral conçu pour faciliter la réélection du président sortant.
Depuis l’offensive de Kaïs Saïed sur le pouvoir le 25 juillet 2021, la scène politique tunisienne est marquée par une domination presque incontestée du président. Ce dernier avait mis en place un système électoral complexe visant à limiter la compétition. La décision du tribunal vient donc secouer une dynamique politique figée et redonne espoir à une opposition qui peinait à s’imposer.
Avec désormais six candidats en lice, l’élection présidentielle prend une tournure inattendue. Kaïs Saïed, bien que favori, devra faire face à des challengers de poids, dont certains jouissent d’une popularité significative. Ce nouveau paysage électoral pourrait donc réserver des surprises, remettant en question l’issue d’un scrutin qui semblait joué d’avance.
Outre Kaïs Saïed, les cinq autres candidats validés sont Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du parti Echaâb, Ayachi Zammel, ancien député et homme d’affaires, ainsi que Mondher Zenaidi, ancien ministre, Imed Daïmi, et Abdellatif Mekki. Chacun d’eux représente une force politique distincte, apportant diversité et potentiel de surprise à l’élection.
En prenant cette décision, les 27 magistrats du tribunal administratif ont démontré leur résistance face aux pressions politiques. Ce verdict, perçu comme un acte de résistance par le droit, envoie un message clair : la justice tunisienne entend jouer un rôle crucial dans la préservation de la démocratie et de l’équité dans un contexte politique tendu.