Lors d’une récente conversation avec des jésuites en Asie, le pape François a proposé d’accueillir Aung San Suu Kyi, l’ex-cheffe du gouvernement birman renversée, sur le territoire du Vatican. Il a également appelé à sa libération, selon des propos rapportés mardi par un quotidien italien.
Le pape a souligné l’importance de la libération de Mme Aung San Suu Kyi, affirmant avoir rencontré son fils à Rome pour discuter de cette initiative. Il a exprimé sa volonté d’offrir un refuge à l’ex-dirigeante birmane au sein du Vatican, marquant ainsi un geste fort de soutien face à l’injustice qu’elle subit.
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par l’arrestation d’Aung San Suu Kyi lors du coup d’État militaire de 2021 en Birmanie. Depuis, la lauréate du prix Nobel de la paix de 1991, âgée de 79 ans, purge une peine de 27 ans pour diverses accusations, allant de la corruption aux violations des restrictions liées à la COVID-19. Depuis son arrestation, elle a été largement tenue à l’écart du public, et des inquiétudes concernant sa santé ont émergé.
Les perspectives de cette offre du Vatican restent incertaines, car la junte militaire birmane, qui craint toujours la popularité d’Aung San Suu Kyi, pourrait rejeter cette demande. Malgré tout, l’intervention du pape pourrait intensifier la pression internationale sur la junte pour la libération de l’ex-dirigeante.
Le fils d’Aung San Suu Kyi, Kim Aris, a exprimé sa gratitude envers le pape François, reconnaissant l’importance de son appel à la libération de sa mère. Cependant, il demeure sceptique quant à la réponse de la junte birmane, qui continue de redouter l’influence de sa mère auprès du peuple birman, même en exil.
Depuis le coup d’État de 2021, la Birmanie est plongée dans une violence croissante, avec plus de trois millions de personnes déplacées selon les Nations Unies. Cette situation tragique souligne l’urgence d’une résolution pacifique et respectueuse des droits humains dans le pays.