Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a été réélu lors du scrutin présidentiel malgré les allégations de fraude électorale émises par plusieurs acteurs. Selon les résultats proclamés par la Commission électorale, Mnangagwa a recueilli 52,6% des suffrages, tandis que son principal rival, Nelson Chamisa de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a obtenu 44% des voix. Ces résultats sont fortement contestés par l’opposition.
La réélection de Mnangagwa est marquée par des dysfonctionnements et des accusations de fraude. La Coalition des citoyens pour le changement, dirigée par Nelson Chamisa, a immédiatement rejeté les résultats, les qualifiant de faussés et refusant de les accepter. Les résultats ont été annoncés plus tôt que prévu en raison de problèmes logistiques et de retards lors du scrutin. Des retards à l’ouverture de bureaux de vote à Harare et des citoyens absents des listes électorales ont été signalés, suscitant des inquiétudes sur la validité du processus.
Cette élection présidentielle intervient dans un contexte politique déjà tendu au Zimbabwe. En 2018, Mnangagwa avait également fait face à Nelson Chamisa lors des élections générales. À l’époque, sa victoire avait été contestée, et les tensions politiques persistent depuis. L’ONG Human Rights Watch a dénoncé le processus électoral actuel comme étant gravement défectueux, pointant du doigt des fraudes, de l’intimidation et des entraves.
La réélection controversée de Mnangagwa a suscité des réactions mitigées à l’échelle internationale. La communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a exprimé des préoccupations quant à la conformité du scrutin avec les principes régionaux. La tension politique et les allégations de fraude soulèvent des questions sur la stabilité future du pays. Les contestations persistantes de l’opposition et les doutes quant à la transparence du processus électoral laissent planer l’incertitude quant à l’avenir politique du Zimbabwe.