Meta, la société derrière Facebook et Instagram, a rejoint Elon Musk et Donald Trump dans leurs critiques des règles européennes sur les contenus en ligne. Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a annoncé qu’aux États-Unis, son entreprise cessera d’utiliser le fact-checking pour vérifier la véracité des informations publiées. Cela inquiète les Européens sur ce qui pourrait arriver dans leur propre région.
L’Union européenne (UE) a adopté des lois comme le Digital Services Act (DSA) et le Digital Markets Act (DMA) pour réguler les plateformes numériques. Ces lois cherchent à empêcher la diffusion de fausses informations et à protéger les utilisateurs. Cependant, Meta, tout en affirmant que ces changements ne concernent pas encore l’Europe, a envoyé un rapport à la Commission européenne concernant sa nouvelle politique sur les contenus.
Depuis que Donald Trump a pris une ligne dure envers l’Europe, les relations entre Bruxelles et Washington sont tendues. La Commission européenne, dirigée par Ursula von der Leyen, a adopté une stratégie discrète pour éviter les conflits directs. Cependant, cette approche a attiré des critiques, notamment de la part de Jean-Noël Barrot, ministre français de la Transition numérique, qui demande à l’UE de mieux protéger ses pays membres contre l’influence extérieure.
La nouvelle stratégie de Meta pourrait ralentir l’application des lois européennes comme le DSA. Certains experts estiment déjà que ces lois ne vont pas assez loin pour contrôler les plateformes numériques. Si l’UE décide de lancer une procédure contre Meta ou X (anciennement Twitter), cela pourrait aggraver les relations entre les deux continents.
Meta a également mis fin à ses programmes de fact-checking aux États-Unis, une initiative qui visait à limiter les fausses informations en ligne. En Europe, des organisations comme l’AFP participent encore à ce type de programme. Toutefois, comme ces engagements sont volontaires, les entreprises peuvent les arrêter à tout moment, ce qui rend leur impact incertain.
L’UE doit trouver un équilibre entre appliquer strictement ses lois et maintenir de bonnes relations avec les États-Unis. Les discussions autour de la liberté d’expression et de la lutte contre la désinformation mettent en évidence les défis auxquels l’Europe est confrontée pour protéger son espace public sans compromettre ses alliances internationales.