Le département du Trésor américain a annoncé aujourd’hui des sanctions contre des sociétés ayant des liens avec l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR). Selon les États-Unis, ces entités sont responsables de violations du cessez-le-feu qui a été signé en Arabie saoudite. Les États-Unis avaient averti précédemment que le non-respect des engagements pris pourrait entraîner des mesures visant à accroître la pression sur les dirigeants du pays. Cette annonce survient également après la suspension des pourparlers de Djeddah, en raison de “graves violations répétées du cessez-le-feu”.
Les premières cibles des sanctions américaines sont des sociétés bien connues pour leurs liens avec les belligérants soudanais. D’une part, Al-Junaid, une holding exportatrice d’or contrôlée par le chef des Forces de soutien rapide, le général Hemedti, et son frère. D’autre part, Tradive General Trading, une société écran basée aux Émirats arabes unis et contrôlée par un autre frère. En outre, deux importantes sociétés d’armement, dont Defence Industry System, la plus grande entreprise de défense du pays, contrôlée par l’armée régulière, sont également visées par ces sanctions.
Selon le communiqué du département du Trésor, les sanctions gèlent les avoirs de ces sociétés, de leurs dirigeants et de leurs actionnaires majoritaires aux États-Unis. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a expliqué que ces sanctions visent à priver les Forces de soutien rapide et les Forces armées soudanaises des ressources financières nécessaires pour payer les soldats, se réarmer, se réapprovisionner et poursuivre les hostilités. De plus, des restrictions de visa ont été imposées à certains officiers de l’armée régulière, des commandants des Forces de soutien rapide et des responsables de l’ancien régime du président Omar el-Béchir.
En tant que facilitateurs, l’Arabie saoudite et les États-Unis ont annoncé la suspension des pourparlers de Djeddah. Cette décision fait suite à de graves violations répétées du cessez-le-feu à court terme. Ces violations ont entravé la fourniture d’aide humanitaire et la restauration des services essentiels, qui sont les objectifs du cessez-le-feu. Les parties concernées sont rappelées à leurs obligations en vertu de la Déclaration d’engagement de Djeddah du 11 mai et de la prolongation de cinq jours du cessez-le-feu du 29 mai.