Pour la première fois, le budget de l’État français, en 2024, envisage de restituer six millions d’euros à la Guinée équatoriale, marquant ainsi un tournant significatif dans l’affaire des biens mal acquis. Cette restitution, liée à des avoirs saisis dans le cadre de l’affaire, promet de mettre fin à des années de litige.
La somme en question représente des biens confisqués appartenant à Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale et fils du président, utilisés pour blanchir l’argent de la corruption. Parmi ces biens figurent des voitures, des objets de luxe, et même un hôtel particulier parisien estimé à plus de 100 millions d’euros, actuellement occupé par l’ambassade équato-guinéenne.
Cette initiative intervient dans le contexte plus large de la lutte contre la corruption et les biens mal acquis en Guinée équatoriale. Un total de 150 millions d’euros d’avoirs confisqués soulève des questions sur la manière dont ces fonds pourraient être utilisés à des fins bénéfiques pour le peuple équato-guinéen.
Les perspectives de cette restitution sont examinées de près par Transparency International, qui appelle à un contrôle vigilant de l’utilisation des fonds. La spécialiste Sara Brimbeuf souligne l’importance de la transparence et de l’inclusion des sociétés civiles dans le processus pour garantir que l’argent restitué serve réellement aux projets d’intérêt général, répondant ainsi aux besoins de la population et évitant le détournement par des dirigeants corrompus.