Au Zimbabwe, l’ombre des élections présidentielles contestées d’août dernier persiste, avec le parti au pouvoir, le Zanu-PF, misant désormais sur des élections législatives partielles. Ces dernières, organisées le samedi 9 décembre, pourraient modifier la Constitution du pays.
Le Zanu-PF vise à remporter neuf sièges cruciaux qui pourraient lui donner la majorité nécessaire pour contrôler deux tiers du Parlement. Ce contrôle politique permettrait au parti de modifier la Constitution, une perspective inquiétante pour l’opposition, qui affirme que ces élections ne devraient pas avoir lieu.
Le contexte politique tendu est exacerbé par la disqualification de 14 députés de l’opposition, orchestrée par un individu se présentant comme le Secrétaire général de la Coalition des citoyens pour le changement. Cependant, des contestations affirment qu’il s’agit d’un imposteur, mais la justice a validé la procédure, conduisant ainsi aux élections partielles.
En cas de victoire, le Zanu-PF se rapprocherait de l’objectif de contrôler deux tiers des sièges à l’Assemblée nationale. Les observateurs craignent que cette victoire ne pave la voie à la suppression de la limite des mandats présidentiels, ouvrant ainsi la possibilité à une présidence prolongée pour Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe.