Donald Trump a menacé samedi, en cas de réélection aux États-Unis, de ne plus défendre les pays de l’Otan en retard de paiement, allant même jusqu’à “encourager” la Russie à les attaquer.
L’ancien président américain reproche régulièrement à ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord de ne pas financer suffisamment l’institution. Lors d’un meeting en Caroline du Sud, M. Trump a rapporté une conversation avec un des chefs d’État de l’Otan, sans le nommer.
“Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit: et bien, monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?”, raconte le milliardaire avant de révéler sa réponse: “Non, je ne vous protègerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes”.
Trump said today during a campaign rally he would encourage Russia to "do whatever the hell they want" to any NATO member country that didn’t meet spending guidelines pic.twitter.com/azwR3IzeFE
— Kate Sullivan (@KateSullivanDC) February 10, 2024
Cette déclaration intervient après que M. Trump, probable candidat face au président démocrate Joe Biden lors des élections de novembre, a fait pression sur les élus républicains au Congrès pour enterrer un projet de loi prévoyant le versement d’une nouvelle aide à l’Ukraine.
La Maison-Blanche réagit: “Consternant et insensé”
La Maison-Blanche a réagi vivement aux propos de l’ancien président. “Encourager l’invasion de nos plus proches alliés par des régimes meurtriers est consternant et insensé”, a estimé son porte-parole Andrew Bates samedi soir.
“Plutôt que d’appeler à la guerre et de promouvoir le chaos, le président Biden continuera à soutenir le leadership américain”, a-t-il ajouté.
Trump promet une “opération d’expulsion” massive de migrants en cas de victoire
L’ancien président américain Donald Trump a salué le rejet du projet de loi sur l’immigration, affirmant qu’en cas d’élection à la Maison Blanche, il conduirait une “opération d’expulsion” massive dès le premier jour de son mandat.
Le milliardaire a usé de toute son influence auprès des élus républicains au Congrès pour bloquer le texte, privant le président Joe Biden, qu’il affrontera probablement lors de l’élection de novembre, d’un succès dans le dossier sensible de l’immigration.
“N’oublions pas que cette semaine, nous avons aussi remporté une grande victoire que tous les conservateurs devraient célébrer. Nous avons écrasé le projet désastreux de cet escroc de Joe Biden sur les frontières ouvertes”, a-t-il lancé lors d’une réunion publique en Caroline du Sud. “Tout le groupe a fait un excellent travail au Congrès. Nous l’avons écrasé.”
Sous la pression de M. Trump, les élus républicains semblent avoir décidé de bloquer toute réforme de la politique migratoire avant l’élection présidentielle.
L’ancien président, qui avait bâti sa popularité lors de sa première campagne victorieuse en promettant la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, a assuré que l’expulsion de migrants constituerait l’une de ses priorités.
“Dès le premier jour, je mettrai fin à toutes les politiques d’ouverture des frontières de l’administration Biden et nous lancerons la plus grande opération d’expulsion nationale de l’histoire des Etats-Unis. Nous n’avons pas le choix”, a-t-il affirmé.
L’accord bloqué au Congrès prévoyait, outre la réforme migratoire, une enveloppe supplémentaire d’aide à l’Ukraine et à Israël.
Source : 7sur7.be