La ville de Saké, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, demeure sous le contrôle des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), malgré les récentes offensives des rebelles du M23. Ce bastion stratégique est décrit comme le dernier rempart avant Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu, une région actuellement sous tension en raison de conflits armés.
En réponse à la situation, le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole Patrick Muyaya, a affirmé que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité des populations de Saké, Goma, et des environs. L’engagement de Kinshasa à reprendre le contrôle total des territoires est illustré par la visite répétée du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, à Goma, soulignant ainsi l’importance capitale de la ville dans la stratégie de défense nationale.
Les affrontements récents entre les FARDC et le M23 autour de Saké exacerbent les tensions dans une région déjà fragilisée. Le centre-ville, défendu par l’armée et des groupes armés locaux, les wazalendo, reste encerclé par les rebelles positionnés sur les collines avoisinantes. Cette géopolitique complexe met en évidence la position cruciale de Saké, carrefour vital pour l’approvisionnement de Goma et le reste de la province.
L’escalade de la violence a des répercussions directes sur les civils. L’attaque d’un camp de déplacés par une bombe, causant morts et blessés, ainsi que l’intensification des combats, ont provoqué un déplacement massif de populations. Les conditions de vie dans les camps de déplacés, déjà précaires, se détériorent davantage, avec un accès limité aux besoins fondamentaux et une hausse alarmante des violences sexuelles.
La situation alarmante dans l’est du Congo a poussé le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner fermement l’offensive du M23 et à appeler à un cessez-le-feu. Cette intervention internationale souligne l’urgence d’une résolution pacifique du conflit, dans un contexte où les capacités militaires des rebelles, notamment l’utilisation présumée d’équipements rwandais avancés, représentent une escalade significative du conflit.
Face à cette crise, l’avenir de la région reste incertain. La communauté internationale, tout en condamnant les violences, encourage le dialogue entre les parties pour parvenir à une paix durable. La résilience de Saké et de ses défenseurs est un symbole de résistance, mais aussi un rappel de la nécessité d’une solution globale pour mettre fin aux souffrances des populations et rétablir la stabilité dans l’est de la RDC.