Au Niger, le pipeline qui transporte le brut d’Agadem au port de Cotonou, au Bénin, a de nouveau été saboté dans la nuit de samedi à dimanche 14 juillet. Cet acte de vandalisme s’est produit près du village nigérien de Muntseka, situé à 335 km de Niamey, dans la préfecture de Konni.
Des individus non identifiés ont endommagé la conduite de pétrole, provoquant une interruption du transport. L’alerte a été donnée par les habitants du village de Muntseka, qui ont constaté les dégâts. Les autorités locales ont immédiatement lancé une enquête pour identifier les responsables et évaluer l’étendue des dommages.
Ce sabotage n’est pas un incident isolé. Le 12 juin dernier, une patrouille de surveillance du pipeline avait été attaquée près du village de Salkam par des hommes armés non identifiés, entraînant la mort de six soldats et la destruction de deux véhicules. Quatre jours plus tard, les rebelles du Front patriotique de libération (FPL), un groupe toubou, avaient partiellement détruit le pipeline au nord de Tesker. Il avait fallu plusieurs jours aux équipes chinoises pour rétablir la conduite.
Ces attaques répétées soulignent la vulnérabilité du pipeline et la nécessité de renforcer la sécurité le long de cette infrastructure critique. Les autorités nigériennes envisagent de déployer des forces de sécurité supplémentaires et de renforcer la coopération avec les communautés locales pour prévenir de futures attaques. De plus, des discussions sont en cours pour améliorer la surveillance technologique du pipeline.
Le sabotage fréquent de ce pipeline a des répercussions économiques importantes pour le Niger. L’interruption du transport de brut impacte non seulement les revenus du pays, mais aussi les relations commerciales avec le Bénin. Les autorités cherchent des solutions pour garantir la continuité du flux de pétrole, essentiel pour l’économie régionale.
Face à cette nouvelle attaque, il est crucial de mettre en place des mesures de sécurité plus robustes pour protéger le pipeline. La collaboration entre les autorités nigériennes, les entreprises pétrolières et les communautés locales est essentielle pour prévenir de tels actes de sabotage à l’avenir et assurer la stabilité économique de la région.