La Russie s’apprête à construire la plus grande raffinerie d’or de la sous-région ouest-africaine au Mali, un projet qui attire l’attention de la Côte d’Ivoire. Selon Abdoulaye Diomande, ingénieur des mines ivoirien, le pays se montre particulièrement intéressé par les résultats de ce partenariat, dans l’espoir de pouvoir surpasser le Mali et d’atteindre un niveau de production d’or comparable à celui du Ghana. Ce développement pourrait avoir un impact majeur sur les stratégies de coopération minière en Afrique de l’Ouest.
Le projet de raffinerie au Mali, soutenu par la Russie, est perçu comme un modèle de partenariat gagnant-gagnant, selon Abdoulaye Diomande. Il souligne que de telles collaborations, qui bénéficient aux deux parties, sont essentielles pour maximiser les revenus issus des ressources naturelles. La Côte d’Ivoire, consciente de l’importance de la diversification de ses partenariats internationaux, garde un œil attentif sur l’évolution de cette coopération, afin d’en tirer des enseignements qui pourraient orienter ses propres décisions dans l’industrie minière.
La Côte d’Ivoire se trouve dans une position stratégique sur le marché mondial de l’or. Le pays, déjà l’un des plus grands producteurs du continent, cherche à augmenter sa production et à rivaliser avec des nations comme le Ghana. Ce développement survient dans un contexte géopolitique où plusieurs pays africains, dont la Côte d’Ivoire, multiplient les partenariats avec des puissances internationales, notamment la Chine, les États-Unis et la France. Le rapprochement avec la Russie dans le domaine minier pourrait potentiellement bouleverser les alliances traditionnelles et ouvrir la voie à de nouvelles dynamiques de coopération économique.
Si le modèle russo-malien s’avère efficace, la Côte d’Ivoire pourrait envisager des partenariats similaires avec la Russie. Bien que le pays entretienne déjà des relations étroites avec des puissances comme la France, la Belgique et les États-Unis, le rôle grandissant de la Chine dans les investissements miniers ivoiriens laisse entrevoir la possibilité d’une diversification plus marquée. Le pays pourrait ainsi s’intéresser à un modèle de coopération plus orienté vers des investissements directs, en fonction des résultats du projet au Mali.
Les autorités ivoiriennes, tout en observant attentivement l’évolution du partenariat russo-malien, mettent en avant le potentiel minier du pays. Elles prévoient d’attirer davantage d’investisseurs en simplifiant les démarches fiscales et en rendant le secteur plus attractif. L’objectif est de faire de la Côte d’Ivoire un acteur majeur dans l’industrie de l’or, capable de rivaliser avec ses voisins et de bénéficier pleinement des retombées économiques de ses ressources naturelles.
Le partenariat entre le Mali et la Russie pourrait servir de modèle pour d’autres pays de la sous-région, en particulier la Côte d’Ivoire, qui semble prête à explorer de nouvelles opportunités de coopération minière. Les prochains mois seront cruciaux pour observer l’impact réel de cette collaboration et évaluer si d’autres pays de la région s’engageront sur cette voie, avec l’ambition de dynamiser leur production d’or et de renforcer leur position sur le marché mondial.