La campagne pour les élections sénatoriales camerounaises, qui auront lieu le 12 mars 2023, est ouverte depuis samedi 25 février. Les dix formations politiques en lice vont à l’assaut des grands électeurs. Le parti au pouvoir, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), présent dans toutes les régions, part à nouveau favori.
Pour lancer les hostilités, quelques heures avant le début de la campagne des élections sénatoriales, le président du conseil électoral d’Elecam, l’organe en charge des élections, a invité ses collaborateurs à plus vigilance. « Il s’agira d’assurer une veille permanente des agissements et des discours politiques, afin que ceux-ci demeurent en adéquation avec l’esprit, la lettre et les formes prescrits », a déclaré Enow Abram Egbe.
Sur le terrain, les dix partis politiques en lice sont entrés en campagne. Le SDF (Front social démocrate), dans l’opposition, qui comptabilise sept des 70 sièges en lice, est actuellement déchiré par des querelles intestines. Cela pourrait donner des idées aux nouvelles formations. Parmi ces novices, le PCRN (Parti camerounais pour la réconciliation nationale) de Cabral Libii, arrivé troisième aux dernières élections présidentielles, peut profiter de l’absence du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) pour se positionner davantage.
« Nous allons à ces élections pour les gagner, évidemment. C’est la deuxième période d’un match engagé en février 2020 avec les législatives et les municipales », assure Christian Ndjock, superviseur des sénatoriales pour le PCRN.
Le RDPC, présent dans toutes les régions du pays, est encore le grand favori. Le parti au pouvoir est certain de remporter d’ores et déjà 14 des 70 sièges, dont sept dans le Sud et sept autres dans la région du Sud-Ouest, où il est seul en compétition. Pierre Moukoko Mbonjo, cadre du RDPC, confie : « C’est une campagne de proximité. Il ne s’agit pas de faire des grands meetings. D’abord, nous nous assurons que tous nos grands électeurs votent pour les listes du RDPC. »
La campagne s’achève le 11 mars à minuit. En plus des 70 sénateurs élus, 30 sénateurs seront nommés par le chef de l’État, Paul Biya.