Demba Traoré représentera le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique de l’ex-président Laurent Gbagbo, au sein de la Commission électorale indépendante (CEI). Un signe d’apaisement politique que le porte-parole du PPA-CI interprète comme « une victoire d’étape ».
En Côte d’Ivoire, le parti de Laurent Gbagbo, intègre la Commission électorale indépendante (CEI), selon un décret présidentiel diffusé le 22 février 2023. Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a désormais un représentant au sein de la Commission centrale de la CEI, suite à un accord obtenu l’année dernière. Un signe d’apaisement du climat politique.
C’est ainsi Demba Traoré qui a été nommé pour y représenter le PPA-CI. Il était l’un des vice-présidents de l’ancien parti de Laurent Gbagbo, le FPI, et un proche de l’opposant resté fidèle pendant son exil.
La décision n’est pas une surprise : c’était le compromis accepté par le parti présidentiel à l’issue du dialogue politique qui s’est tenu début 2022. Un gage donné à l’opposition pour montrer la volonté d’établir une commission électorale équilibrée, en vue de l’organisation des élections municipales et régionales d’octobre et novembre 2023.
« Une victoire d’étape qui ne correspond pas encore aux attentes réelles de notre parti »
Celle-ci compte désormais 18 membres : deux représentants du gouvernement, six de la société civile, neuf des partis politiques – dont cinq de l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.
Joint par RFI, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, a indiqué que le parti acceptait l’entrée de Demba Traoré au sein de la CEI : « C’est une victoire pour nous. Mais c’est une victoire d’étape, qui ne correspond pas encore aux attentes réelles de notre parti pour une Commission électorale indépendante. »
Pour garantir la neutralité de la structure, le PPA-CI estime en effet que la CEI doit être pilotée par une personnalité neutre. Une position que le parti d’opposition promet de continuer de défendre pour les prochaines échéances électorales.