Le stade de N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, a été le lieu d’une tragédie lors de la finale du tournoi de football “Général Mamadi Doumbouya”, causant la mort de nombreux spectateurs. Une foule en panique, suite à des affrontements entre les supporters et les forces de l’ordre, a conduit à un bilan provisoire d’au moins 56 morts, d’après les autorités guinéennes.
Cette finale opposait l’équipe de N’Zérékoré à celle de Labé. La situation a dégénéré lorsqu’un penalty a été sifflé pour l’équipe locale. Les visiteurs ont protesté, et la tension est montée. Les supporters ont commencé à lancer des détritus et des pierres, et les forces de l’ordre ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Cela a provoqué une bousculade vers l’unique sortie du stade, entraînant de nombreuses victimes.
Ce type de tournoi est organisé dans tout le pays depuis plusieurs mois. Il est souvent soutenu par des groupes favorables au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Certains membres de l’opposition voient cela comme une tentative de propagande pour garder Doumbouya au pouvoir. Ce contexte politique rend les événements sportifs encore plus sensibles et a contribué à cette situation tendue.
Après la tragédie, le Premier ministre de transition, Bah Oury, a publié un message déplorant les incidents et affirmant que les autorités travaillaient pour rétablir le calme. Le président Doumbouya a envoyé une mission d’urgence à N’Zérékoré, et une commission d’enquête a été créée pour comprendre ce qui s’est passé et trouver les responsables de ce drame.
Des sources hospitalières à N’Zérékoré affirment avoir reçu 130 corps, ce qui contraste fortement avec le bilan officiel de 56 morts. Les familles des victimes se rendent à la morgue pour essayer de retrouver leurs proches, alors que l’accès à Internet est limité et que l’armée contrôle les routes principales. Cette atmosphère tendue rend encore plus difficile la recherche de justice et de vérité.
Le gouvernement a pointé du doigt les supporters, affirmant que la violence a commencé à cause de protestations contre une décision de l’arbitre. Ce drame pose de nouvelles questions sur la sécurité lors des événements sportifs en Guinée et souligne les tensions sociales qui persistent pendant cette période de transition.
#Guinée | La finale d'un tournoi de football de soutien à la junte tourne au drame à N’zérékoré, au sud du pays. Au moins 10 morts, selon des sources, dont la plupart sont des enfants.
L’appréciation de certaines décisions de l’arbitrage au cours du match qui opposait l’équipe… pic.twitter.com/zD3OFSmji2
— Facely Konaté (@FacelyKonate1) December 1, 2024
"Immediately there was panic. The stadium was packed to the rafters".
Guinean journalist, Paul Sakouvogi was in Nzérékoré amidst the chaotic scenes outside the stadium. pic.twitter.com/E0ctV8cm0L
— BBC News Africa (@BBCAfrica) December 2, 2024