La Belgique a accordé le statut de réfugié à l’ex-président équatorien Rafael Correa (2007-2017), condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption dans son pays.
C’est l’ex-chef de l’État équatorien qui a annoncé lui-même la nouvelle à l’AFP ce vendredi, confirmant une information de l’agence EFE. Rafael Correa avait été condamné à huit de prison par contumace pour corruption dans son pays, il va donc finakement trouver refuge en Belgique
Une attestation du Commissariat général belge aux réfugiés et aux apatrides, datée du 15 avril et consultée par l’AFP, accorde à l’ancien président (2007-2017) le statut de réfugié « au sens de la Convention de Genève (…) et de son protocole additionnel ».
« C’est un soulagement. Quand ils vous donnent cette protection, cela montre que vous êtes persécuté », a déclaré Rafael Correa par téléphone à l’AFP. Affirmant qu’il faisait l’objet de « persécutions politiques » et judiciaires en Équateur, l’ex-président avait déposé sa demande d’asile fin 2018 en Belgique, pays d’origine de son épouse, où il vit depuis la fin de son mandat en 2017.
Condamné en septembre 2020
De son côté, le président de la Cour nationale de justice équatorienne, Ivan Saquicela, a annoncé vendredi avoir signé la veille « l’ordre initiant le processus d’extradition, comme cela correspond à la loi, de Rafael Vicente Correa », après une condamnation par contumace prononcée en 2020.
Rafael Correa a été condamné in abstentia en septembre 2020 à huit ans de prison pour corruption. La justice a estimé que M. Correa et plusieurs de ses anciens collaborateurs avaient reçu des pots-de-vin en échange de contrats avec diverses entreprises. Parmi les firmes soupçonnées figurait le groupe de construction brésilien Odebrecht, au cœur de nombreux procès pour corruption en Amérique latine.
Cette condamnation avait annihilé ses espoirs de retour en politique, la Constitution interdisant à vie de se présenter devant les électeurs dans les cas de corruption. L’ancien président a toujours clamé son innocence et dénonce un complot fomenté par son rival, son ancien vice-président et successeur à la présidence, Lenin Moreno. Rafael Correa est également poursuivi en Colombie pour l’enlèvement éphémère d’un opposant dans ce pays en 2012.
(Avec AFP)