La réouverture des frontières terrestres entre en vigueur ce jeudi matin. Elles étaient fermées depuis le 22 mars 2020 pour lutter contre la propagation du Covid-19.
La fermeture des frontières terrestres en vigueur depuis bientôt trois ans est désormais levée, en raison de « l’évolution sanitaire et économique favorable », indique le Conseil des ministres. Le mois dernier déjà, le Conseil national de sécurité avait annoncé une levée progressive de ces mesures de prévention.
Cette décision vise à mettre fin aux voies de passage clandestin et réorienter les voyageurs vers les passages officiels. Car jusque-là, les gens empruntaient des pistes non surveillées, selon plusieurs habitants de Ouangolodougou, ville proche de la frontière avec le Burkina Faso. « Cela devrait permettre une redirection de ces flux de personnes vers les passages officiels de traversée, afin d’assurer un meilleur contrôle des flux migratoires », explique Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement. Le dernier Conseil national de sécurité a noté un « afflux récent » de 8 700 réfugiés burkinabè fuyant les violences dans leur pays. Les autorités ivoiriennes veulent les identifier et aménager des sites d’accueil.
La réouverture des frontières terrestres est aussi un soulagement pour les transporteurs dont les activités s’étaient drastiquement réduites ces dernières années. L’Ucrao, l’Union des chauffeurs routiers d’Afrique de l’Ouest (Ucrao) mise ainsi sur une reprise progressive du trafic routier pour près de 300 compagnies de transport. « Il faut reconstituer la main d’œuvre dans les gares routières, car les conducteurs s’étaient retrouvés au chômage », explique Daouda Bamba, le secrétaire général de cette organisation. Ce responsable table sur une reprise du travail en douceur des conducteurs et des assesseurs des gares, soit près de 24 000 personnes.